Lyon Science Festival 2019

Lyon Science Festival 2019

Pour ceux qui me suivent sur Instagram, vous savez que ce week-end avait lieu le festival Lyon Science 2019. Il s’agit d’un festival à l’esprit pluridisciplinaire, il réussit par la vulgarisation scientifique à instaurer une proximité entre chercheurs et public. J’ai assisté à 3 des 4 sessions de présentations du samedi et à l’atelier « Débattons-mieux » de Lê Nguyên Hoang. Les intervenants venaient de diverses disciplines. Des mathématiques à l’histoire en passant par la biologie, le fil rouge des présentations était le thème « Mythes et légendes vs Science ». 

Avec Mehdi Moussaid, de la chaîne youtube Fouloscopie, nous avons appris à nous transformer en véritable algorithme pour classer les rumeurs selon leur propagation sur Twitter. Vous pouvez dorénavant commander un café Starbuck sans en vouloir au serveur de confondre Catherine et Kate (à part si vous êtes pro-brexit). Le pauvre a déformé votre prénom car ses présupposés ont pris le dessus. Paradoxalement, une information fausse se propagera plus rapidement et plus longtemps qu’une information vraie.

Martin Dutrait, de la chaîne ViruScience, a pris la relève et a tenté de montrer si l’adage « après le Mont blanc, le mauvais temps » était corrélé par des faits scientifiques. Dans le doute, si vous apercevez le Mont blanc, sortez avec votre parapluie. Soit il a déjà plu, dans ce cas l’air est purifié et vous permet de mieux voir la dite montagne sacrée des alpinistes. Soit, là où vous êtes il fait plus sombre que sur le Mont blanc et il va pleuvoir, dans ce cas vous pourrez dire « j’te l’avais bien dit » à votre ami ignare !

Lê Nguyên Hoang connu sur youtube avec Science4all, une super chaîne de vulgarisation des mathématiques, essayait de déterminer si l’infini en physique et en mathématique était un mythe et une réalité. Ce que l’on retient surtout, c’est que « c’est compliqué » ! Je vous invite chaudement à aller voir sa chaîne, même par simple curiosité.  Lors de son atelier « Débattons mieux », avec le hashtag éponyme sur Twitter, Lê nous a fait réfléchir sur : pourquoi débat-on,  qu’est-ce que l’on fait mal lorsque l’on débat, et qu’est-ce qu’on peut mieux faire pour débattre. Il a d’ailleurs fait quelques vidéos sur ce thème.

Mathilde Larrère et Laurence De Cock, blogueuses de Médiapart dans l’émission Les Détricoteuses, nous enjoignent à détricoter l’histoire et surtout les mythes de l’histoire que l’on aime bien se raconter. Elles ont pris deux exemples : ce que l’on appelle les « grandes découvertes » de 1492 et la violence assignée à Robespierre. Ce que l’on en retient, c’est que bien souvent on se contente de raconter l’histoire d’un seul côté : est-ce que les populations autochtones ont vécu l’arrivée des européens comme une « grande découverte » ? Il est aussi facile de jeter la pierre au premier venu, Robes de son prénom ! Oui, il a pris des décisions et a usé de la force, mais son pouvoir n’est pas sans précédent ni suivant.

Juliette du Bizarreum, a mêlé avec brio histoire, archéologie et anthropologie biologique lors de sa présentation sur les « mythes et pratiques funéraires ». Elle a montré comment certaines pratiques funéraires font écho aux mythes du groupe social, comme le fait de laisser de l’argent pour que le mort puisse payer son passage et quitter le monde des vivants. Mais les archéologue participent aussi au mythe, ils partent à la chasse au trésor et parfois ils réussissent.

La présentation de Christophe Rodo de La tête dans le cerveau a complètement déconstruit le mythe disant que nous pouvons apprendre de nouvelles choses en dormant. Je vous invite à aller écouter ses podcasts qui déconstruisent pleins d’autres neuromythes !

Éléa Heberle du blog Plantoscope, est revenu sur la présence des plantes dans les mythes, sur les plantes à l’origine de mythes, comme les plantes mangeuses d’hommes, et les mythes (ou non) autour des plantes, comme la génodique (une musique faisant pousser les plantes) et les médecines dites naturelles (homéopathie, aromathérapie, phytothérapie).

Helixis Felis de la chaîne Macroscopie a montré comment les différents types de monstres (mythique, humain, social) se construisent mutuellement. Le loup-garou par exemple trouve son reflet dans le cirque de Barnum avec des individus à hyper-pilosité, mais aussi avec ce que l’on appelle la lycanthropie clinique, c’est-à-dire un individu persuadé de se transformer en loup/chien ou même ours et qui peut, dans certains cas, commettre des meurtres.

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